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suivre ce blog administration connexion + créer mon blog le blog de ba amadou bal, paris 19ème issn 2555-3003 (bibliothèque nationale de france b.n.f gallica. http://baamadou.overblog.fr/ présentation blog : le blog de ba amadou bal, paris 19ème issn 2555-3003 (bibliothèque nationale de france b.n.f gallica. http://baamadou.overblog.fr/ description : ce blog personnel de m. amadou bal ba est destiné à l'échange en politique, littérature, histoire, faits de société et le bien-vivre ensemble. google news bibliotheque nationale de france issn 2555-3003 bnf gallica. http://baamadou.overblog.fr/ contact recherche recherche 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 30 40 > >> 12 août 2018 7 12 / 08 / août / 2018 23:50 disparition de l'économiste samir amin (1931-2018) par m. amadou bal ba baamadou.overblog.fr «samir amin (1931-2018), un ami du sénégal et du tiers-monde, in memoriam», par m. amadou bal ba, http://baamadou.over-blog.fr/ je viens d'apprendre la disparition, à paris, ce dimanche 12 août 2018, à l'âge de 86 ans, de samir amin, économiste, d'un père égyptien et d'une mère française, tous les deux des médecins. le multiculturalisme peut être signe de noblesse, de richesse intellectuelle et spirituelle. "la pensée économique perd une de ses plus illustres" dit le président macky sall dans un communiqué. le professeur samir amin avait choisi de vivre à dakar au sénégal. il est le fondateur de l’idep et du codesria. il est resté jusqu'au bout, fidèle et solidaire avec le tiers-monde, et avec le sénégal, en particulier. apres des études en france de 1947 à 1957, professeur agrégé de sciences économiques, il a travaillé de 1957 à 1960 dans l'administration égyptienne du développement économique et a été de 1960 à 1963, conseiller du gouvernement du mali, avant d’être nommé professeur aux universités de poitiers, dakar et vincennes. il a été à partir de 1970, directeur de l’institut africain de développement économique et de planification de dakar, puis à partir de juin 1980, directeur de recherches concernant les stratégies pour le futur de l’afrique. pour le professeur amin, même après l'indépendance formelle des années 60, les etats africains devraient reconquérir leur souveraineté et leur dignité. le franc fca est de ces symboles de la dépendance et de l’assujettissement. le professeur amin s'est toujours insurgé, dans un ouvrage devenu un grand classique de l’économie, «l’échange inégal et la loi de la valeur», contre l'échange inégal entre le nord et le sud. hostile à l’européocentrisme, il militait pour un monde multipolaire et entrevoyait dans ses mémoires un réveil des nations du sud. honneur, admiration, gloire et respect. bibliographie très sommaire amin (samir), chandra saigal (jagdish), l’échange inégal et la loi de la valeur : la fin d’un débat, paris, anthropos, idep, 1973, 145 pages ; amin (samir), impérialisme et sous-développement en afrique, paris, anthropos, 1988, 588 pages ; amin (samir), itinéraire intellectuel : regard sur le demi siècle (1945-90), paris, l’harmattan, 1993, 223 pages ; amin (samir), l’économie du maghreb : la colonisation et la décolonisation, paris, éditions de minuit, 1966, vol 1, 351 pages et vol 2, 227 pages ; amin (samir), l’empire du chaos : la nouvelle mondialisation capitaliste, paris, l’harmattan, 1992, 140 pages ; amin (samir), l’eurocentrisme, critique d’une idéologie, paris, anthropos, 1988, 160 pages ; amin (samir), la déconnexion pour sortir du système mondial, paris, la découverte, 1986, 334 pages ; amin (samir), la faillite du développement en afrique et dans le tiers-monde, paris, l’harmattan, 1993 et 1989, 383 pages ; amin (samir), les défis de la mondialisation, paris, l’harmattan, 1996, 345 pages ; amin (samir), mémoires : l’éveil du sud, paris, indes savantes, 2015, 620 pages ; amin (samir), pour un monde multipolaire, paris, syllepses, 2005, 240 pages. paris, le 12 juillet 2018, par m. amadou bal ba, http://baamadou.over-blog.fr/ repost 0 published by le blog de ba amadou - dans économie commenter cet article 4 août 2018 6 04 / 08 / août / 2018 20:08 «le marché africain de château-rouge, à paris 18ème, un îlot dynamique de la diversité qui gêne», par m. amadou bal ba, http://baamadou.over-blog.fr/ ce samedi, j’avais rendez-vous, avec un cousin de passage à paris, le professeur abdoulaye n’diaye, un éminent entomologiste et enseignant à l’université cheikh anta diop de dakar. il découvrait, pour la première fois, le marché africain de château-rouge, à la goutte-d’or, à paris 18ème. situé non loin de barbès, ce marché appelé aussi « le quartier africain ». on a déjeuné dans un restaurant sénégalais, rue ernestine, « la différence », le bien-nommé. auparavant, et en raison de la forte chaleur africaine de l’été 2018, nous avons pris une boisson, pour nous rafraîchir, au bar musical, « vivre ensemble, avec nos différences », à la rue doudeauville. tout un symbole. a bruxelles, il y a aussi le quartier de matongé, métro porte de namur, qui tient son nom d’une place de kinshasa, un marché pour les congolais, et à berlin, le marché de maybachufer pour les turcs. le marché africain de château-rouge qui existe depuis plus de 30 ans, appelé aussi avec une connotation péjorative, « marché exotique », c’est l’afrique à paris. on y trouve des produits alimentaires adaptés aux goûts africains, des textiles, des restaurants, des boucheries. pour se dépayser, il n’est pas nécessaire d’aller à sandaga, soumbédioune ou colobane, des marchés populaires à dakar. il suffit seulement de prendre un ticket de métro, et de descendre à la station château-rouge, sur la ligne 4, le folklore, dans la bonne ambiance et la sécurité sont garanties. on y croise des personnes aux costumes bigarrés, ces tissus de wax venant, non pas du sénégal, mais de la hollande, les rabatteurs pour les salons de coiffure ; il n’y manque pas des produits cosmétiques, de la téléphonie, des publicitaires pour les marabouts et charlatans, des vendeurs de maïs, parfois des prostituées ou des drogués vous sollicitent. on trouve aussi des flâneurs, des glandeurs, assis là, par terre, à deviser sur le monde, avec dès fois, des discussions oiseuses. c’est tout un monde pittoresque, nonchalant, qui prend le temps de l’échange, de la découverte et du partage. rien ne presse. le grand-père, doro khady n’diaye, un savant en sciences occultes, recommandait d’aller, régulièrement, dans tous les lieux où se rassemblent des personnes (marché, arbre à palabre), le flux d’idées qui s’y dégagent ouvre l’esprit et rend favorable la sociabilité. il est curieux de constater que les employés de ces échoppes sont des africains, mais les patrons sont, en général, des asiatiques et qui connaissent bien les produits africains, par leur nom ouolof. certes, on a vu une boutique « lampe fall » avec un drapeau sénégalais. mais pour l’essentiel, les africains, qui sont les consommateurs de ce marché du château-rouge, ils ne sont pas, à quelques exceptions près, les propriétaires de ces boutiques. on comprend dès lors, comment la colonisation a été possible, avec ce manque de dynamisme. au sénégal, et ce début du xxième siècle, la population se plaint que tous les secteurs du commerce soient pris par les étrangers, mais ne s’interroge jamais du comment pour occuper ces secteurs, notamment du rôle de l’etat et des banques, pour financer leurs projets, notamment dans le commerce et l’agriculture. le racisme n’est pas essentiellement une couleur de peau, mais une question économique. le respect des autres viendra si les africains, comme les chinois et les juifs à paris, occupent des places fortes de l’économie. un boxeur noir américain a bien résumé la situation : « je ne suis plus noir, parce que je suis maintenant riche » dit mike tyson. ce dynamisme du marché de château-rouge s’explique, non seulement par l’offre de consommation adaptée, à bon marché, avec des produits frais, pour ces français issus de l’immigration ainsi que les antillais, mais aussi par l’accessibilité, la cent